Le jeu de l’oie GéGé 

A l’occasion de l’inauguration du site GéGé le 23 juin 2025, un jeu de l’oie a été spécialement créé et distribué sur le site.

Vous pouvez télécharger le jeu de l’oie GéGé

Les cases de ce jeu de l’oie illustrées par Forez Colors reprennent notamment des jeux et jouets GéGé.

Pour en savoir plus téléchargez les explications des cases du jeu de l’oie

Et pour tes curieux l’Historique de l’entreprise GéGé : ci après un historique.

L’aventure Gégé commence avec l’esprit d’entreprise de Germain Giroud. Après des expériences qui le forment à la conception de tissus d’ameublement, il se lance lui-même dans l’habillement de poupées de salon puis à la création des poupées elles-mêmes en 1933. Un premier atelier dans le bourg de Moingt accueille les activités du tisserand de métier et ses ouvrières. Rapidement, la production se tourne vers les poupées jouets et non plus de décoration. Elles sont en parties moulées avec un mélange composite et utilisent aussi le carton embouti.

La production se développe, le nombre d’employés aussi et en 1944, il faut un nouvel espace de travail. Le chantier de l’usine de l’actuelle avenue Thermale commence et va accueillir la centaine de travailleurs et le nouveau matériel nécessaire à l’exploitation des matières plastiques. Pour contrer la saisonnalité de l’activité, Germain Giroud lance la production de jouets de plage et d’extérieur. Dans les années 1950-1960, la méthode de l’injection ouvre la création aux jouets mécaniques et aux modèles réduits avec les reproductions de voitures emblématiques.

Mais la moitié du chiffre de vente repose sur la vente de poupées et la gamme des Petites Filles de France lancée en 1955 représente une étape supplémentaire. Conceptions de qualité, dotées d’une chevelure naturelle, elles bénéficient d’une garde-robe décrite comme « Haute Couture ». Ces Petites Filles sont suivies d’autres créations marquantes telles que Caroline, Mily, Dolly, Pti’ Chou,… Que ce soit pour les poupées, leurs tenues ou encore les services de table, la direction artistique joue un grand rôle dans la promotion et la réussite de l’entreprise. Elle est gérée par Juliette Nourrisson, épouse de Germain Giroud, qui oriente et donne le ton en la matière, axant la création vers une image haut de gamme et de bon goût à la française.

Les années 1960 voient le plein essor de l’entreprise sur tous les points : deux sites de production supplémentaires sont ouverts dans la région, des dépôts à travers le pays et des commerciaux à l’international. On considère que ce sont près de 1000 employés qui oeuvrent pour GéGé à cette période. Les Salons et Foires du Jouet sont l’occasion de valoriser les produits et de convaincre les revendeurs tels que la Samaritaine ou Manufrance. Plusieurs jouets remportent des prix pour leur qualité.

L’aventure périclite à Noël 1978. Les facteurs de cette fermeture résident notamment dans la nature même de la production. Les matières premières souffrent des chocs pétroliers du début des années 1970. Le parc de machines ne permet pas une rentabilité optimum et la concurrence étrangère, tant sud asiatique qu’espagnole, s’installe en Europe, avec des prix imbattables. Le destin de l’entreprise suit la trajectoire de ses homologues français qui ferment les uns après les autres à la même période. Malgré des dirigeants ambitieux et novateurs, cette production originellement artisanale et surtout saisonnière ne résiste pas à une économie mondialisée et aux changements structurels des industries dans leur ensemble.